Le Comité National contre le Tabagisme (CNCT) a publié récemment son dernier rapport issu de ses travaux. Celui-ci a suscité l’intérêt de plusieurs personnes vu son contenu et les éventuelles retombées qu’il pourrait avoir sur le quotidien des vapoteurs. Toutefois, l’interdiction des arômes est-elle une possibilité inquiétante pour les Français ? Voici des éléments de réponse pour mieux vous orienter.
Le contexte et le rapport du CNCT
Il faut dire que la publication de ce rapport intervient dans un contexte où l’industrie des cigarettes électroniques fait la une des actualités. Le rapport du Comité National contre le Tabagisme recommande vivement que l’utilisation des arômes soit interdite pour les e-cigarettes. Pour les experts du CNCT, ces ingrédients sont assez dangereux pour la santé des mineurs. D’un autre côté, la Fédération interprofessionnelle de la vape (Fivape) perçoit une telle décision comme une mesure contre-productive et anti-vapotage. Par ailleurs, ce rapport amène à s’interroger sur l’avenir des e-liquides aromatisés et à se demander s’ils vont progressivement disparaître.
Si tel était le cas, ce serait une mauvaise nouvelle non seulement pour les vapoteurs, mais aussi pour les enseignes spécialisées. L’instance qui a fait sortir ce rapport maintient sa position en affirmant que les arômes encouragent la couche juvénile à vaper. Cette déclaration est bien évidemment critiquée par les acteurs du domaine qui ont un avis contraire. Ils pensent qu’interdire les arômes reviendrait à priver une multitude de consommateurs d’une alternative efficace qui permet de laisser le tabac.
L’enquête de la Fivape
Dans l’optique de recueillir les opinions des vapoteurs sur le sujet, la Fivape a lancé un sondage en ligne. Pour rappel, c’est une enquête qui a obtenu environ 6 000 réponses, et ce, en seulement deux jours. Dans le lot, près de 86 % de vapoteurs questionnés sont inquiets et prennent mal cette mesure d’interdire les arômes. D’ailleurs, la plupart des consommateurs préparent une mobilisation pour se faire entendre et afficher leur opposition. La Fivape a ainsi tiré la sonnette d’alarme et les résultats de son sondage ne sont pas à ignorer. En réalité, ceux-ci démontrent que les 4 millions de vapoteurs français redoutent de perdre un précieux outil qui les aide à se sevrer du tabac. Cette interdiction considérée par la Fivape comme une stratégie de communication du CNCT est une mesure dangereuse. Elle estime que l’argument selon lequel la décision viserait à protéger les mineurs n’est pas valable.
L’essentiel à retenir
Nul besoin de rappeler que les produits concernés par cette interdiction ont aidé de nombreux fumeurs adultes. Ces derniers sont parvenus à mettre un terme à leur addiction grâce aux arômes. Il est donc possible d’affirmer que le Comité National contre le Tabagisme prend un positionnement anti-vape. En d’autres termes, le CNCT s’y prend de la mauvaise manière en s’attaquant à la solution plutôt qu’au problème. Dans un récent communiqué, la Fédération interprofessionnelle de la vape a rappelé que la tranche d’âge des clients des magasins spécialisés est de 38 ans. Autrement dit, les arômes ne sont pas destinés aux mineurs, ce qui témoigne que le CNCT ne maîtrise pas le sujet de la vape. Chaque partie devra alors se remettre au gouvernement pour voir si les autorités vont approuver ou non le rapport de cette institution. D’autant plus qu’une interdiction des arômes va ralentir la lutte contre le tabac et engendrerait un chômage pour environ 15 000 personnes.