Une énième étude américaine bancale sur la vape ?

La vape serait à l’origine de plusieurs maladies liées au foie, telle est la conclusion à laquelle sont parvenus 13 chercheurs après une étude. Cette dernière a adopté une méthodologie douteuse et aucune preuve concrète n’appuie les résultats trouvés. Découvrez ici l’essentiel à savoir sur cette étude douteuse.

La vape aurait des conséquences sur le foie selon une étude américaine

Le vapotage aurait des conséquences non négligeables sur le foie selon une étude de plusieurs scientifiques. Ladite étude remonte à l’année 2022 et fut menée par un corps de 13 chercheurs parmi lesquels figurent Sangeetha Chandramohan, Raja Chandra Chakinala, Sameer Dawodi, Muhammad Asad, Azadeh Khayyat, Aysha Aslam, Nkechi Unachukwu, Sriram B. Chowdary, Rizwan Rabbani, Richa Jaiswal, pour ne pas les nommer.

Ces chercheurs ont bien entendu fait recours à des données d’une enquête américaine sur la santé. L’enquête en question a eu lieu entre les années 2015 et 2018, avec 178 000 participants. Il importe de rappeler que les USA n’ont que des malheurs avec la vape.

Entre la maladie du pop-corn, le matériel de vapotage qui explose, l’eau qui remplit les poumons, les problèmes sont nombreux. Cela justifie clairement l’acharnement des USA contre le vapotage. Pour ce qui est de l’étude, les auteurs sont arrivés à faire un rapport entre les patients qui souffrent d’une maladie du foie et l’utilisation de la cigarette électronique.

Comment en sont-ils arrivés à une telle conclusion ?

Selon les auteurs de cette étude américaine, il y avait des chances plus élevées d’utilisation de la cigarette électronique chez des patients atteints d’une maladie du foie, ceci malgré une faible fréquence d’utilisation. Pour parvenir à une telle conclusion, ils se sont contentés de calculer les participants qui avaient répondu « OUI » à certaines questions qui leur ont été posées.

En effet, les personnes qui avaient donné comme réponse Oui à la question « Avez-vous déjà utilisé une cigarette électronique ? étaient classées dans le rang des vapoteurs, et ce même s’ils n’avaient tiré qu’une seule bouffée de cigarette électronique de toute leur vie.

Ont été classés dans la catégorie des fumeurs, tous ceux qui ont répondu par un « OUI » aux questions « Avez-vous déjà fumé au moins 100 cigarettes au cours de votre vie ? » et « fumez-vous actuellement ? »

Les personnes de l’échantillon utilisé qui ont répondu par « OUI » aux trois précédentes questions, se sont retrouvées dans la classe des utilisateurs vapofumeurs. Cérise sur gâteaux, sont classés dans la catégorie des Malades, tous les participants qui étaient atteints d’une maladie du foie. Notez que cette classification a été faite sans que les scientifiques qui sont à l’origine de cette étude n’aient cherché à savoir s’il s’agissait d’hépatite virale, de stéatose hépatique, de stéatose hépatique, de fibrose hépatique ou de tout autre type de maladie du foie.

Quelle est leur conclusion ?

Comme dit plus haut, les chercheurs responsables de cette étude sont parvenus à la conclusion selon laquelle, il y avait plus de vapoteurs dans le rang des patients atteints d’une maladie hépatique chronique. Ceci, malgré la faible fréquence d’utilisation de la cigarette électronique chez les répondants ayant des antécédents de maladie de foie.

D’autres études prospectives sont nécessaires dans le futur pour non seulement corroborer les conclusions de la récente étude, mais aussi pour évaluer davantage les effets de la vape sur les patients atteints de maladies du foie. Ils doivent aussi évaluer les mécanismes précis des effets de la cigarette électronique sur le foie.

Les décideurs politiques et les praticiens de la santé publique sont donc invités à prendre en compte des preuves plus solides des effets toxiques de la cigarette électronique lorsqu’ils prennent des décisions visant la régulation de la cigarette électronique aux États-Unis.

Il faut le reconnaître, non seulement les conclusions des auteurs de cette étude scientifique sont hâtives, mais aussi la méthode utilisée pour tirer les conclusions est plus que douteuse. Notez que cette étude a été retirée au bout de quelques années par l’éditeur en chef de la revue dans laquelle la recherche était publiée.