Vapoter en forêt augmente-t-il les risques d’incendie ?

Les autorités ont voté une loi visant à réduire les risques de voir des feux de forêt se déclarer en période de sécheresse. Dès lors, de nombreuses personnes s’interrogent sur une éventuelle possibilité de déclencher des incendies en vapotant dans ces endroits à certaines saisons. Cela demeure une hypothèse, mais il y a plusieurs paramètres à prendre en compte parce que les kits varient d’un fabricant à un autre. Focus !

Les risques de feux à cause de la cigarette

Les feux de forêt représentent une grande menace pour la biodiversité, les écosystèmes et surtout, pour la sécurité des personnes aux alentours. La nouvelle loi a pour but de renforcer la prévention et de lutter contre l’extension et l’intensification du risque incendie. Elle est adoptée par l’Assemblée nationale avec pour implication l’interdiction de fumer à moins de 200 mètres des forêts pendant la période à haut risque.

Les risques de feux à cause de la cigarette sont multiples et peuvent s’analyser sous divers angles. D’une part, vous devez savoir que les mégots mal éteints font partie des principaux facteurs à la base de ces incendies en période de sécheresse. Ils augmentent la possibilité de déclencher les feux de forêt si elles sont jetées dans un milieu sec et inflammable comme les massifs. D’autre part, l’utilisation d’un allume-feu ou d’un briquet peut provoquer des incendies non maîtrisés si ces accessoires ne sont pas correctement manipulés.

En réalité, le vent peut propager en quelques secondes les étincelles ou les braises de la cigarette pour les transformer en danger potentiel. Pour ceux qui utilisent une e-cigarette, sachez que les liquides de vapotage contiennent des résidus chimiques qui sont susceptibles d’être inflammables. De plus, le dysfonctionnement de votre kit (fuite d’e-liquide ou surchauffe de la batterie) est un paramètre qui peut contribuer aux feux de forêt.

Les risques d’une batterie au lithium

Les accidents liés aux explosions de vapoteuses sont très rares depuis l’apparition des substituts nicotiniques. D’ailleurs, ce n’est pas l’appareil en lui-même qui explose, mais seulement la batterie grâce à laquelle il est en mesure de fonctionner. C’est justement le cas pour d’autres objets au quotidien tels que les smartphones, les tablettes ou les accessoires connectés. L’autre chose à préciser est qu’il y a des cigarettes électroniques à batteries amovibles qui fonctionnent à base d’accus de format Li-On.

Ces accus se présentent sous une apparence de grosses piles susceptibles d’exploser à la suite d’un dysfonctionnement lorsque la température atteint 100 °C. Dès lors, il suffit d’une défaillance électronique pour que la batterie parvienne à une charge excessive qui risque de la conduire à son point d’ignition. Une fois que cette limite est dépassée, elle fait prendre feu la batterie qui n’est pas capable de retenir autant d’énergie.

Toutefois, sachez que ces incidents sont rares parce que les fabricants de ces modèles de cigarette électronique prennent des précautions rigoureuses. Ces sociétés mettent en place des systèmes de protection de circuits fiables pour éviter des blessures aux consommateurs.

Est-ce que d’autres éléments dans la vape sont inflammables ?

Les autres éléments de la vape ne sont pas directement inflammables. Contrairement à ce qui peut être dit, le PG (propylène glycol) et le VG (glycérine végétale) sont deux composants clés des e-liquides utilisés dans les cigarettes électroniques. Ces substances ne sont pas inflammables. En fait, elles sont couramment utilisées dans de nombreux produits cosmétiques, pharmaceutiques et alimentaires en raison de leur faible point d’ébullition et de leur propriété de produire une vapeur lorsqu’elles sont chauffées. Cependant, il est important de noter que les e-liquides contiennent également de la nicotine, qui est inflammable. Il est donc essentiel de manipuler et de stocker les e-liquides en toute sécurité pour éviter tout risque d’incendie ou d’accident.

Le risque de perdre tout son liquide et sa contenance

Si vous utilisez une cigarette électronique, sachez que les fuites d’e-liquides peuvent résulter d’un mauvais réglage du mod et du clearomiseur. Une résistance mal visée, des joints d’étanchéité défectueux et un réservoir pyrex trop plein sont aussi susceptibles d’engendrer cette situation. Vous devez savoir que la durée de vie d’une tête d’atomiseur est estimée à près de deux semaines. De plus, si l’airflow demeure ouvert lors du remplissage du clearomiseur, il est possible que votre e-cig coule et perde sa contenance.

Par ailleurs, en cas d’aspiration trop forte et de vaporisation de vapeur faible, la cigarette électronique risque de déborder et de couler. Afin de résoudre le problème, les mesures à adopter face à cette situation varient en fonction de l’élément déclencheur. Si vous remarquez que votre kit coule par l’airflow, il vous suffit de fermer celui-ci à chaque fois que vous remplissez l’e-cig. D’ailleurs, il est recommandé de fermer cette partie quand vous ne vous servez pas de votre vapoteuse.

Ensuite, songez à changer la résistance pour résoudre les problèmes de fuite d’e-liquide de l’appareil. Un atomiseur se remplace tous les 15 à 20 jours même si cette durée dépend de la fréquence de vapotage. Lorsque vous observez une baisse de régime de la batterie ou une diminution du volume de la vapeur, il est temps de changer la résistance. Pour éviter les fuites, il est aussi conseillé de nettoyer régulièrement la cigarette électronique (surtout le drip trip). N’oubliez pas de remplacer les pièces détachées usées comme les joints d’étanchéité et de bien régler les watts de la batterie.