Après sa décision d’interdire le vapotage dans les lieux publics, l’Italie est sur le point de prendre une autre décision majeure concernant l’industrie de la vape. Les autorités pourront adopter une loi qui prohibe la vente et l’achat des produits de vape via internet si l’amendement du Sénateur Fausto Orsomarso était adopté par le Séna et la chambre des députés. Si cela arrivait, qu’est-ce que cela impliquerait comme changement ? Éléments de réponse.
Qui est Fausto Orsomarso ?
Fausto Orsomarso est un homme politique d’origine italienne. Né le 18 août 1971 à Cosenza, il a notamment occupé le poste de Conseiller régional pour le tourisme dans la région de Calabre entre mars 2020 et novembre 2022. Avant d’être investi de cette responsabilité, il s’était présenté une première fois aux élections sénatoriales en 2013 sur la liste « Il Popolo della Libertà » (Le Peuple de la Liberté, en français). Il sort perdant et rejoint « Forza Italia » après la suspension du parti « Il Popolo della Libertà ».
L’année suivante, en 2014, il se présente aux élections régionales, toujours présenté sur la liste du parti « Forza Italia ». C’était en soutien à la candidate à la présidence Wanda Ferro. Il est alors élu pour le bonheur de tous. En 2017, il quitte « Forza Italia » pour se joindre à un autre parti dénommé « Fratelli d’Italia ». Cette année-là, il se présentera aux élections générales à la Chambre des députés. Il connaît un nouvel échec qui le poussera à ne plus se présenter aux mêmes élections en 2020.
Seulement, cette année 2020, il est repéré par Jole Santelli qui le nomme « Conseiller régional pour le tourisme ». En 2022, il participe aux élections générales et réussit à trouver une place au Sénat de la République dans la circonscription de Calabre. Pour cette nouvelle tentative, il était inscrit sur la liste Fratelli d’Italia.
L’amendement a-t-il des chances d’être adopté ?
En janvier 2023, le ministre italien de la Santé, Orazio Schillaci, avait annoncé que l’Italie allait réglementer la consommation de la vape comme dans le cas du tabac. Il était désormais interdit de vaper dans les lieux publics. Une mesure qui s’inscrivait dans la dynamique de lutte contre le cancer et la préservation des personnes fragiles comme les enfants et les femmes enceintes.
Environ six mois plus tard, c’est au tour du sénateur Fausto Orsomarso qui a présenté un amendement interdisant la vente en ligne de la e-cigarette. Cet amendement a d’ores et déjà été voté par la commission des finances du Sénat italien. L’institution a reconnu la cigarette électronique comme un produit d’inhalation sans combustion de substances liquides et qui contient de la nicotine.
Par ailleurs, cette prise de décision a été impulsée par la forte disponibilité des « puffs » sur le web. Avant qu’il ne soit pris en considération, cet amendement doit en premier lieu être adopté en séance plénière par le Sénat. Ensuite, il doit être accepté par la chambre des députés. Il faut reconnaître que ceci est encore loin d’être acquis.
Qu’est-ce que cela va impliquer comme changement si l’amendement est adopté ?
Supposons un instant que cet amendement venait d’être réellement adopté par les autorités italiennes. Cela pourrait premièrement avoir des conséquences sur l’industrie de la vape en Italie. Deuxièmement, cette décision pourrait modifier les habitudes de consommation des utilisateurs. Ils auront désormais du mal à avoir accès aux produits de vape. Ceci sera encore plus flagrant pour les personnes qui ne sont pas en mesure de se rendre physiquement dans les magasins de vente.
Troisièmement, plusieurs entreprises en ligne spécialisées dans la vente de produits de vape devront fermer et chercher des moyens pour avoir des boutiques physiques. Ceux qui n’en auront pas la possibilité devront quitter le marché et dire au revoir à leur commerce. Enfin, cela pourrait conduire les utilisateurs à chercher d’autres moyens de vente informels et non réglementés. Tout ceci ne servira qu’à empirer la situation.